Nov 27, 2018 · 1. L’introduction d’une dissertation. L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème. Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane. L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter : une amorce ; ... Oct 30, 2024 · En faisant ceci, on effectue une analyse philosophique rigoureuse de la question posée et de comment s'orienter dans le sujet. On peut ainsi : préciser le sens d'une notion, s'interroger sur une ... ... Nov 22, 2023 · Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie. Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte. 1. ... Apr 6, 2022 · Cet article est un résumé des principales étapes de la méthodologie de la dissertation de philosophie. Vous pouvez également retrouver la méthode en vidéos ici. Le travail au brouillon : Commencez par analyser le sujet. Pour faire une bonne dissertation, il faut d’abord bien comprendre la question qui est posée. ... Maintenant que tu comprends le sujet de rédaction, il convient de faire un plan qui y répond. En fonction du sujet de dissertation philosophique proposé, un type de plan va s’imposer. Dans le cours 340-101-MQ Philosophie et rationalité, on priorise le plan dialectique (voir la section « La structure de la dissertation »). ... Jun 12, 2023 · DISSERTATION DE PHILOSOPHIE. Une dissertation prend la forme d'un écrit qui se compose d'une introduction, du développement de votre réflexion, puis d'une conclusion. Rappel de la méthodologie. ... Mar 25, 2024 · Comment faire une dissertation en philosophie ? Si les élèves se posent souvent cette question, c’est parce que cette épreuve est toujours redoutée au bac. Pourtant, en étant bien préparé, il n’y a aucune raison pour que tu sois à côté de la plaque. Faire une bonne dissertation, ça s’apprend ! ... L’introduction sert à présenter la copie, à montrer sous quel angle on aborde le sujet. Elle se divise en 4 parties (mais les 3 premières ne constituent qu’un seul paragraphe). L’introduction est la première chose que lira votre correcteur. c’est une partie a ne pas négliger dans votre dissertation de philosophie. ... Mar 27, 2024 · Étape 1 de la méthode d’une dissertation – Analyser le sujet en profondeur 1. Lire le sujet attentivement . La première étape pour réussir une dissertation philosophique consiste à lire attentivement le sujet. Il ne suffit pas de comprendre les termes, il faut aussi saisir le sens global du sujet et le contexte dans lequel il s’inscrit. ... Pour Hegel, inscrire l’apprendre à penser dans une histoire ne peut se faire qu’au prix d’une « dérivation » de l’acte de penser dans l’acte de connaître ou de raisonner. Or, l’acte d’apprendre se confond en quelque sorte avec le penser lui-même, ou plutôt apprendre est le processus même de la pensée en devenir. ... ">

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  • Dissertation

La méthode de la dissertation de philosophie !

Publié le 27 novembre 2018 par Justine Debret . Mis à jour le 7 décembre 2020.

Quelle méthode suivre pour une dissertation de philosophie ? C’est une question que l’on se pose depuis le lycée et qui nous préoccupe encore à l’université.

Table des matières

Étape 1 de la méthode d’une dissertation – analyser le sujet en profondeur, étape 2 de la méthode d’une dissertation – problématiser, étape 3 de la méthode d’une dissertation – faire un plan, étape 4 de la méthode d’une dissertation – argumenter, étape 5 de la méthode d’une dissertation – l’introduction, le développement, les transitions et la conclusion, étape 6 de la méthode d’une dissertation – la relecture et correction de votre dissertation, présentation gratuite, 1. lire le sujet attentivement.

Cela parait évident, mais la première étape est de lire le sujet en entier . Si plusieurs sujets de dissertation sont proposés, il vous faut les lire  tous   avant de choisir le sujet qui vous semble le plus approprié (celui que vous avez le plus préparé).

Exemple de sujets

2. définir les termes du sujet.

Il est primordial de définir les termes du sujet, afin de le comprendre et de choisir un angle d’attaque.

Conseil Utilisez l’étymologie des mots.

Les mots ont des définitions diverses et vous devrez choisir une définition spécifique pour les termes centraux du sujet en introduction.

Exemple de définition des termes

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte ?

Il faut définir les termes “travail”, “contrainte” et “qu’une”. Si des idées, des concepts, des théories ou des auteurs vous viennent à l’esprit, notez les sur votre brouillon !

Travail  : au sens économique, le travail est une activité rémunérée ou non qui permet la production de biens et services. Avec le capital, c’est un facteur de production de l’économie. L’étymologie du terme travail est tripalium (instrument de torture), un instrument formé de trois pieux, deux verticaux et un placé en transversale, auquel on attachait les animaux pour les ferrer ou les soigner, ou les esclaves pour les punir.

Contrainte  : une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu (différent d’une obligation).

Qu’une  : seulement, uniquement.

3. Faire un brainstorming sur le sujet

Soulignez les mots du sujet qui vous semblent essentiels et essayez de les définir ou de trouver des synonymes.

Étalez plusieurs feuilles de brouillon et écrivez toutes les idées qui vous viennent à l’esprit concernant votre sujet.

Relisez souvent le sujet pour éviter le hors-sujet.

L’analyse du sujet constitue une étape majeure de la réponse : elle cerne à viser précisément les exigences du libellé.

  • Elle porte sur les termes essentiels figurant dans le libellé.
  • Elle doit permettre de dégager le ou les problèmes posés par le sujet et de délimiter le domaine concerné par le sujet.

Exemple de brainstorming

  • Le travail peut être un plaisir.
  • Est-ce une contrainte ou une obligation que l’homme s’inflige ? Que serions-nous sans le travail ?
  • C’est une activité imposée de l’extérieur, donc une contrainte.
  • Le travail permet de nous libérer ?
  • Le travail est une fin en soi ?
  • Est-ce imposé par la société ?

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comment se fait une dissertation en philosophie

Grâce aux définitions et au brainstorming , faites un travail de reformulation avec vos propres mots de la question qui vous est posée.

Astuce Commencez la question par “en quoi” (pour une réponse avec différents arguments) ou “est-ce que” (pour une réponse en thèse/antithèse).

Lors de la problématisation du sujet, demandez-vous si vous pouvez y répondre avec vos connaissances et si vos propos sont en relation directe avec le sujet de la dissertation de philosophie.

Exemple de problématique

Problématique  : Est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ?

Maintenant que vous avez une problématique, il faut faire un plan qui y répond. Recherchez des idées et notez-les de manière ordonnée.

En fonction du sujet de dissertation de philosophie proposé, un type de plan va s’imposer : dialectique, analytique ou thématique.

Nous conseillons de faire un plan en trois parties (et deux sous-parties). Toutefois, ce n’est pas obligatoire et vous pouvez faire deux parties (et trois sous-parties).

Il existe plusieurs types de plan  :

  • Le plan dialectique (ou critique).
  • Le plan analytique.
  • Le plan thématique

Exemple de plan

Plan  :

I) Le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme

A) L’origine du travail B) Il est imposé à l’humanité par d’autres Hommes C) Le travail et la société

II) Le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même

A) Travailler est naturel pour l’Homme ? B) Le travail comme une libération C) Le travail est une fin en soi

L’analyse du sujet de la dissertation de philosophie permet de dégager deux ou trois idées qui sont les parties de votre développement.

Chaque argument est l’objet d’un paragraphe qui doit présenter une explication de l’argument, des exemples précis et une phrase conclusive.

Exemple d’argumentation

B) Le travail comme libération

Argument 1 : D’après Kant, l’Homme se dicterait librement le travail car il en aurait besoin pour se libérer de la nature qui est en lui. En effet, le travail est une activité qui induit de suivre des règles, et ces règles permettent à l’être humain de se libérer de la nature qui réside en lui, c’est-à-dire de se civiliser. Cette nature qui habite l’être humain s’exprime par le désir, l’instinct et les sentiments d’après Kant. Le travail est donc l’activité qui permet à l’Homme de ne plus être esclave de sa nature et d’accéder à l’estime de soi.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif. Par exemple, un consultant qui travaille pour Deloitte sur différentes missions continuera de se perfectionner et d’accumuler des connaissances au fil de sa carrière.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi, ainsi qu’à la culture.

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1. L’introduction d’une dissertation

L’introduction d’une dissertation de philosophie permet de poser le sujet et d’exposer clairement le problème.

Elle ne doit pas être trop longue (10 à 15 lignes) et s’adresse à un lecteur profane.

L’introduction d’une dissertation de philosophie doit comporter :

  • une amorce ;
  • l’énoncé du sujet (si c’est une citation, elle doit figurer dans l’introduction avec le nom de l’auteur) ;
  • la définition des termes et reformulation du sujet ;
  • la problématique ;
  • l’annonce du plan de la dissertation.

Exemple d’introduction

Sujet  : Le travail n’est-il qu’une contrainte?

Introduction  :

« Le travail a quelque chose de semblable à la mort. C’est une soumission à la matière. » a dit Guillaume Apollinaire. Il pose ainsi la question du travail, comme une unique contrainte. L’étymologie latine du mot travail, « tripalium », signifie « instrument de torture ». En outre, c’est une action liée à la souffrance et qui possède une dimension fortement négative. Par définition, le travail est une activité de transformation de la nature qui a pour effet de transformer l’Homme lui-même. Pour Blaise Pascal, c’est un divertissement qui occupe une grande partie de la vie des Hommes et qui permet de masquer les problèmes essentiels de l’existence humaine. On définit une contrainte comme étant est une chose imposée par l’extérieur contre la volonté d’un individu. Or, il faut bien différencier une contrainte d’une obligation, qui elle est une activité que l’individu s’impose lui-même librement. On peut donc se demander est-ce que l’Homme est contraint ou obligé de travailler ? Dans un premier temps, nous nous demanderons si le travail n’est qu’une activité imposée par l’extérieur contre la volonté de l’Homme, puis dans un deuxième temps nous nous interrogerons sur le fait que le travail est une activité que l’être humain s’impose librement à lui-même.

2. Le développement

Le développement comporte deux ou trois parties, nettement séparées. Il faut sauter une ligne après l’introduction, entre chaque partie, et avant la conclusion.

Chaque partie est divisée en trois ou quatre paragraphes qui s’articulent autour d’un argument ou d’une idée directrice.

Tout argument doit être illustré par un exemple littéraire qui donne lieu à une analyse permettant au lecteur d’apprécier leur pertinence. Chaque partie s’achève sur une phrase de conclusion.

Exemple de développement

Effectivement, l’Homme s’imposerait librement le travail, car il en aurait besoin pour se libérer.

Exemple : C’est-à-dire que lorsque l’Homme travail, tout ce qu’il construit « il doit en avoir tout seul le mérite et n’en être redevable qu’à lui-même ». D’après Kant, le travail permet aussi d’évoluer et d’accéder à la culture, car si l’Homme ne travaillait pas, il serait resté au stade primitif.

Conclusion : Par conséquent, l’Homme s’oblige à travailler pour se libérer de la nature qui est en lui et pour accéder à l’estime de soi ainsi qu’à la culture.

Argument 2 : Par ailleurs, d’autres philosophes voient dans le travail un autre facteur de libération. En effet, pour Pascal, le travail permet à l’Homme de se libérer de la misère existentielle, qui est le maux le plus douloureux de l’espèce humaine et qui est en fait la définition de la condition humaine. La misère existentielle est en fait une angoisse, un ennui qui est commun à tous les Hommes et qui résulte d’une interrogation sur l’existence humaine.

Exemple : Ces questions existentielles, qui sont universelles, plongeraient l’Homme dans une angoisse et un ennui profond. Il existe de nombreuses questions de ce genre comme « que faire de sa vie ? » ou bien « que faire face à l’angoisse de la mort ? ». Pascal considère que pour se libérer face à ce maux l’Homme s’impose librement le travail, qui est un divertissement qui l’occupe et l’empêche de se poser ces questions existentielles. C’est-à-dire que le travail est la seule solution pour l’Homme face au sentiment insupportable que l’existence humaine est absurde.

Conclusion  : Par conséquent, l’Homme se dicte librement le travail car c’est l’unique solution face à l’angoisse et l’ennui causés par la condition humaine. Le travail, d’après ces deux exemples constitue une obligation pour l’Homme dans le sens où il se l’impose librement afin de se libérer de la nature qui est en lui, ainsi que de la misère existentielle qui l’habite. Toutefois, le travail pourrait n’être considéré que comme une contrainte s’il constituait une activité réalisé pour une fin extérieure.

3. Les transitions

Dans une dissertation de philosophie, les transitions sont primordiales. Elles permettent de lier les parties entre elles.

Deux types de transitions sont utilisés :

  • Les transitions entre grandes parties (I et II par exemple).
  • Les transitions entre chaque sous-partie (entre A et B par exemple).

Une transition est faite de plusieurs parties :

  • une mini-conclusion de la partie ou sous-partie précédente ;
  • une critique d’un point faible de la partie précédente ;
  • l’annonce de la partie qui suit.

Exemple de transition

Transition (de B vers C) :

Nous avons mis en exergue que le travail permet à l’Homme de se libérer de la nature qui est en lui et de sa misère existentielle (B). Toutefois, notre étude ne s’est pas encore intéressée aux autres apports du travail. Nous allons désormais nous intéresser au travail comme une fin en soi (C).

4. La conclusion d’une dissertation

La conclusion d’une dissertation de philosophie est une synthèse du développement. Il faudra clairement indiquer la réponse à la problématique de l’introduction. Il est possible d’ajouter ensuite une ouverture qui propose une extension de la réflexion sur un autre angle du thème.

Exemple de conclusion

Conclusion  :

Le travail ne peut guère être uniquement considéré comme une simple contrainte même si il est imposé à l’Homme par d’autres individus. En effet, il s’agit aussi d’une obligation, une fin en soi, qui lui permet en quelque sorte de s’émanciper la nature qui est en lui ainsi que de sa condition humaine. Le travail permet en effet à l’Homme de se libérer d’aspects contraignant liés à l’existence humaine.

Voici une présentation de cours gratuite sur comment faire une dissertation. Vous pouvez l’utiliser avec vos élèves ou simplement de manière personnelle pour travailler la méthode de la dissertation de philosophie.

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Debret, J. (2020, 07 décembre). La méthode de la dissertation de philosophie !. Scribbr. Consulté le 18 décembre 2024, de https://www.scribbr.fr/dissertation-fr/methode-dissertation/

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Justine Debret

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Vous passez l'épreuve de philosophie au baccalauréat cette année, et vous souhaitez avoir toutes les clés pour rédiger une bonne dissertation ? Découvrez des conseils de profs avec notre partenaire Superprof !

, diplômé d'HEC Paris et de l'université de St Gall (Suisse), membre du jury pour HEC Paris et l'Education Nationale, est formel : « de toutes les discussions que j'ai eues avec d’autres profs de philo ou des correcteurs d'examen, le constat est le même : les points sont perdus davantage sur la méthode (le raisonnement) que sur les connaissances. »

De la méthodologie , voilà ce qu’il vous faut pour réussir cette épreuve de philosophie qui fait peur à tant d’élèves.

Reprenons les bases de la dissertation de philosophie pour vous préparer au baccalauréat.

Vous profiterez en plus tout au long de l’article des conseils des professeurs de philosophie , Thibault Montoroi et Albane Delesque (enseignante titulaire de l’Education Nationale et correctrice au bac), aussi disponibles sur Superprof .

1ère étape de la dissertation de philo : déterminer le problème à résoudre

Pour Albane Delesque, le plus important c’est « de prendre le temps de réfléchir à la question posée . En faisant ceci, on effectue une analyse philosophique rigoureuse de la question posée et de comment s'orienter dans le sujet . On peut ainsi : préciser le sens d'une notion, s'interroger sur une alternative, sur la portée d'une proposition ou sur les raisons de celle-ci. »

La définition des termes du sujet

Commencez par bien lire votre sujet. Au bac , plusieurs sujets vous seront proposés, en général deux sujets de dissertation (ou trois comme en 2021).

Vous devez d’abord choisir l’un d’entre eux, celui que vous avez le plus travaillé, sur lequel vous vous sentez le plus à l’aise.

Attention : même si vous avez l’impression d’avoir traité la question pendant l’année scolaire, chaque sujet est différent et comportera ses spécificités . Vous ne pourrez pas ressortir tel quel un plan que vous avez en tête. Il est indispensable de progresser étape par étape.

La violence : recours à la force brutale, agressivité, contrainte physique ou morale, brutalité dans les propos ou le comportement, force destructrice

Discuter : s’entretenir avec quelqu’un, négocier, parlementer, examiner une question pour l’approfondir, la régler ou prendre une décision, débattre, remettre en question quelque chose (discuter les ordres)

Renoncer : ne plus faire quelque chose, abandonner quelque chose, cesser d’envisager quelque chose comme possible.

Non seulement, cette première étape vous permettra de savoir dans quelle direction mener votre réflexion mais en plus la définition des termes est importante pour la rédaction de votre introduction .

Le brainstorming

A cette étape, continuez d’ analyser le sujet en essayant d’aller de plus en plus loin.

Par exemple : « Discuter, est-ce renoncer à la violence ? »

Une discussion peut être très violente

Les mots peuvent être aussi blessants qu’un coup

Échanger peut permettre de faire redescendre l’accès de violence

Est-il toujours possible de renoncer à la violence (verbale ou physique) ?

La violence est-elle parfois bénéfique ?

Le langage est source d’autres formes de violence et de domination

Renoncer à la violence permet-il de mieux vivre en société ?

Les notions auxquelles rattacher le sujet : l’Etat, le langage.

L’écriture de la problématique : comment faire ?

Définir les termes du sujet et faire un brainstorming vous permettront de mettre au jour votre problématique.

La problématique doit reformuler le sujet selon vos propres termes sous la forme d’une question. Vous devez apprendre à faire naître le paradoxe de votre sujet.

Vous pouvez commencer votre question par « en quoi » pour exposer différents arguments ou par « est-ce que » si vous préférez un plan sous la forme d’une thèse et de ses limites.

Sujet : « Discuter, est-ce renoncer à la violence ? » Problématique : « En quoi la discussion permet d’éviter le recours à la violence ? » ou « est-ce que les Hommes sont moins violents lorsqu’ils se parlent ? »

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2e étape de la dissertation de philo : la rédaction du plan

Après avoir déterminé la problématique et grâce au brainstorming que vous aurez mené, vous devez maintenant être capable de rédiger un plan qui viendra appuyer votre argumentation .

Il est généralement conseillé de faire un plan en trois parties et deux sous-parties mais vous pouvez aussi envisager un plan en deux parties et trois sous-parties.

Dans tous les cas, Thibault Montoroi vous conseille d’ oublier une bonne fois pour toutes la formule « thèse-antithèse-synthèse » :

Pour le sujet « discuter, est-ce renoncer à la violence », voici un exemple de plan possible :

I.Le langage est un outil de communication : il est à l’opposé de la violence a.La discussion repose sur l’utilisation du langage, qui est immatériel (donc non violent) b.Les paroles sont opposées aux actes donc la discussion s’oppose à la violence II.Discuter n’est pas forcément synonyme de non-violence a.La discussion peut aussi servir à asseoir une domination b.Des rapports de force préexistent, même si la discussion n’est pas nécessairement polémique III.Discuter, c’est échanger des informations mais aussi partager une expérience commune avec l’autre a.Une vraie discussion permet de partager une expérience avec l’autre et donc de renoncer à la violence b.La discussion est indispensable dans la sphère politique et démocratique dont le but est d’exclure la violence

3e étape de la dissertation philosophique : rattacher des arguments et des exemples à votre plan

En réalité, tout est lié. Vous pouvez très bien commencer par utiliser vos arguments et exemples pour trouver votre plan .

Dans tous les cas, chaque argument doit correspondre à un paragraphe et se découper de cette manière :

Explication de votre argument

Exemple(s) précis

Phrase de conclusion.

Si on reprend l’exemple du sujet « discuter, est-ce renoncer à la violence », voici ce que vous pourriez rattacher au premier argument (I, a), « la discussion repose sur l’utilisation du langage, qui est immatériel (et donc non violent) » :

1. Explication de l’argument : la violence se caractérise par sa dimension physique. La discussion semble a priori exclure la violence. 2. Exemple précis : pour le linguiste Ferdinand de Saussure et le philosophe Friedrich Nietzsche, le langage est immatériel et n’est que pure convention 3. Phrase de conclusion : la discussion, c’est seulement la transmission d’informations à l’aide de mots et cela ne semble pas faire intervenir la violence.

Faites de même avec chacune de vos sous-parties et votre dissertation se dessinera au fur et à mesure.

4e étape de la dissertation de philo : l’introduction, la conclusion et les transitions entres les parties

Une fois ces étapes terminées, vous êtes prêt à passer à l’ introduction , la conclusion et à réfléchir aux transitions entre vos parties.

L’introduction : comment faire pour la rédiger ?

L’introduction de votre dissertation permet de présenter le sujet et la problématique que vous allez traiter.

Comptez une page pour votre introduction : il ne faut qu’elle ne soit ni trop longue, ni trop courte.

Voici ce qu’elle doit comporter idéalement :

Bac: les citations à (bien) utiliser pendant l’épreuve de philo

Une amorce , souvent sous la forme d’une citation

La définition des termes et la reformulation du sujet (d’où l’intérêt d’y passer un peu de temps au début)

La problématique choisie

L’ annonce du plan

Comment faire une bonne conclusion dans une dissert de philo ?

Comme son nom l’indique, elle vient conclure votre dissertation . Il s’agit d’une synthèse de vos arguments étayés tout au long de votre développement.

Vous devrez donner une réponse claire à votre problématique.

Il est éventuellement possible d’ajouter une ouverture qui étend la réflexion à un autre angle du thème.

La conclusion n’est pas très longue : comptez 5 à 10 lignes maximum.

Les transitions

Les transitions sont très importantes dans une dissertation de philo . Ce sont elles qui lient les parties entre elles.

On les retrouve entre chaque grande partie, et dans une moindre mesure, entre chaque sous-partie.

Pour réussir votre transition, pensez-là en trois points :

Une mini-conclusion de la partie qui précède

Une critique d’un point faible de la partie précédente

L’annonce de la partie suivante

Vous pouvez la formuler sous forme de questions ou d’ affirmations .

Par exemple pour la transition entre la partie I et la partie II selon notre plan pour le sujet « discuter, est-ce renoncer à la violence » :

1. Mini-conclusion : « nous avons mis en exergue que le langage permet de renoncer à la violence. » 2. Critique : « néanmoins, nous ne nous sommes pas encore intéressés aux rapports de force qui se jouent lors d’une discussion. » 3. Annonce : « nous allons maintenant nous intéresser à la discussion comme instrument de domination. »

5e étape de la dissertation de philo : la rédaction à proprement parler puis la relecture

Dernière étape : la rédaction et la relecture .

Si vous avez bien soigné votre brouillon , cette étape devrait se dérouler sans anicroche.

Attention : ça ne veut pas dire que vous devez tout écrire au brouillon mais votre plan détaillé doit être écrit , les éléments importants de l’introduction et ceux de la conclusion également.

Dans la partie précédente, nous vous avons même conseillé de réfléchir à vos transitions. Ainsi à l’étape de la rédaction , il ne vous reste plus qu’à formuler vos arguments et exemples avec des phrases et le tour est joué !

N’oubliez pas de garder du temps en fin d’épreuve pour relire votre dissertation et corriger les éventuelles fautes d’orthographe.

5 conseils supplémentaires pour réussir votre dissertation le jour de l’épreuve de philosophie

1- tout le monde peut y arriver .

Pour Thibault Montoroi, aucun doute, tout le monde peut réussir à rédiger une dissertation de philo : « ce n'est PAS une loterie, même si vous n'avez pas lu tous les auteurs du programme.

Néanmoins, cela ne veut pas dire que vous pouvez arriver les mains dans les poches le jour de l’épreuve comme le rappelle Albane Delesque : « il est indispensable de connaître les notions , les perspectives , les repères philosophiques et les auteurs incontournables , de savoir produire une réflexion construite, identifier et formuler un problème, raisonner rigoureusement et rédiger méthodiquement et clairement. Tous ces items rentrent en ligne de compte dans la notation de l'examinateur, ce sont là ses critères d'évaluation. »

2- La dissertation n’est pas une récitation de cours

Selon Thibault Montoroi, « Trop d'élèves se laissent aller à réciter leur cours comme une récitation de poésie en primaire.

3- Ne vous attardez pas sur les finitions (l’accroche et l’ouverture)

4- ayez des repères dans le temps et dans l'espace.

Pour Albane Delesque, mal gérer son temps est aussi un écueil à éviter à tout prix. « Il faut bien se chronométrer :

Lecture et analyse du sujet : 15 minutes

Travail au brouillon : 1h30/45

Rédaction : 1h45/2h

Relecture : 15 minutes. »

Thibault Montoroi insiste également sur le fait de savoir se repérer dans l’espace (sur votre copie) : « avec l'habitude, vous saurez combien de place prend pour vous l'introduction, une grande partie, une transition, un chapeau, etc. sur votre copie. Ça vous permettra d'éviter de faire un grand I de 5 pages et de ne pas réussir à finir. Visez la régularité, des introductions toujours à peu près de la même taille, de même pour vos parties et sous-parties. Un bon ordre de grandeur est une page pour l'intro et 7-8 pages pour l'ensemble de la copie. »

5- La dissertation est pour le correcteur, pas pour vous

Gardez en tête que vous écrivez pour avoir une note de la part du correcteur. Thibault Montoroi vous met en garde à ce sujet : « Faites-vous plaisir en réalisant un travail bien mené, ne vous faites pas plaisir en plaçant vos références préférées juste parce que vous les aimez bien. Vous écrivez pour quelqu’un, votre but est de lui faire passer le message, pas de vous écouter parler. »

Bac : comment préparer l’épreuve de philosophie ?

Si vous avez besoin d’aide pour assimiler la méthodologie de la dissertation philosophique et obtenir une bonne note au bac, n’hésitez pas à vous faire accompagner par un professeur de philosophie. Thibault Montoroi et Albane Delesque sont disponibles sur le site de Superprof.

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MÉTHODO : comment bien rédiger sa dissertation de philosophie ?

Notre professeure de philosophie Pauline, te propose une fiche de conseils pour t’aider à rédiger une bonne dissertation de philosophie. Traditionnellement, l’épreuve de philo ouvre le baccalauréat chaque année, dure 4 heures, durant lesquelles les élèves dissertent ou commentent. Trouver un plan, définir les notions, problématique, définition des notions, exercice de conviction… Cet article t’aidera à connaître la méthodologie de la dissertation de philosophie sur le bout des doigts !

comment rédiger dissertation philosophie

  • Quelle méthode choisir
  • S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie
  • Entraîne-toi !

T’entraîner à la rédaction de sujets est la clé ! Une bonne préparation te permettra de réussir et de peut-être t’assurer une bonne note à la dissertation et décrocher une mention au bac de philosophie.

Il y a 3 étapes à prendre en compte dans la construction de ta dissertation de philosophie, si tu les appliques tu auras toutes les cartes en main pour faire une bonne disserte.

1. Quelle méthode choisir ? Quelle architecture de dissertation est la meilleure ?

Les méthodes de dissertation sont variées. Entre ce que t’a dit ton prof, ce que tu as vu sur le net, ce que tu as lu dans ton manuel, etc., il y a souvent de quoi se perdre ! Voici quelques conseils pour choisir entre toutes ces sources.

4 éléments universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie.

D’abord, il faut se rappeler que, si les méthodes sont différentes, il y a 4 éléments qui sont universels et essentiels à la dissertation, quelle que soit la méthode choisie :

  • Une problématique ;
  • Une réponse personnelle et argumentée à cette problématique ;
  • La définition détaillée et approfondie des termes du sujet ;
  • Un plan en trois temps.

Dans tous les cas, choisis la méthode avec laquelle tu te sens à l’aise et n’en change pas. Attention, la méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Je te donne un exemple de méthode, d’architecture, de nomenclature ci-dessous, attention quelques éléments dont tu dois te souvenir :

  • Les noms des parties ne doivent pas apparaître.
  • Le plan guide la hiérarchisation de ton analyse.
  • Tu dois introduire chaque partie par une phrase de transition.

Dans cet exemple de plan en 3 parties (voir ci-dessous), l’enjeu de la question sera de savoir dans quelle mesure le bonheur est le but de la politique .

La méthode que tu choisiras doit obligatoirement proposer un plan en trois parties, les correcteurs sont assez sévères sur ce point.

Partie 1 : qu’est-ce que le bonheur ?

  • Aspect universel 
  • Aspect singulier

Partie 2 : la politique, qui est la gestion des affaires publiques, ne semble donc pas devoir s’occuper du bonheur, qui finalement est quelque chose de propre à chacun.

  • Définition détaillée de la politique  
  • Si l’état prétend imposer sa conception du bonheur aux individus, il y a de fortes dérives totalitaires à craindre.
  • Mais s’il ne s’en occupe pas du tout alors la politique n’est qu’un instrument au service de quelques-uns .

Partie 3 : en réalité, la politique, si elle ne s’occupe pas directement du bonheur, doit cependant faire en sorte que chacun puisse le trouver. Elle doit assurer les conditions de possibilités du bonheur.

  • La politique doit permettre à l’homme d’être éduqué, soigné, etc.
  • La politique d’un état doit assurer la paix intérieure et la paix extérieure, faire en sorte que la vie sociale et le bien commun soient possibles.

2. S’entraîner à définir avec précision les notions du programme de philosophie

Pour cet exercice, n’hésite pas à te faire des cartes mentales (mindmaps) colorées et personnalisées qui te permettront de mémoriser à long terme.

Je te donne un exemple ci-dessous :

Mindmap pour les cours de philosophie

Si tu as du mal à apprendre ton cours, et que tu as besoin d’aide, retrouve des cours synthétiques sur superBac ! Ces fiches sont rédigées par des professeurs certifiés.

 Tu trouveras aussi de nombreux cours et vidéos de notions sur la chaîne Youtube superBac by digiSchool .

3. Entraîne-toi !

Pour s’entraîner avec succès, il y a deux types d’exercices simples et ultra efficaces.

Entraînement à la dissertation n°1 : choisir – remplir – comparer

Choisir un sujet dont tu peux trouver le corrigé en ligne sur superBac. Par exemple, tu peux trouver : « La culture nous rend-elle plus humain ? »

Puis, remplir les étapes en écrivant seulement l’essentiel : définitions, références à un auteur, idée d’argument à mentionner, etc.

Problématique : …

Partie 1 : …

Partie 2 : …, partie 3 : ….

Enfin, comparer avec le corrigé proposé.

Le but n’est pas que tout soit absolument similaire mais que les éléments essentiels soient là : des définitions justes et complètes, des références judicieuses aux auteurs, une bonne méthodologie qui suit une logique de raisonnement, ainsi qu’une réponse personnelle.

Entraînement à la dissertation n°2 : l’exercice de conviction

Pour cet exercice, il vous faudra donc :

  • Choisir un sujet de dissertation de philosophie
  • Trouver la problématique de ce sujet
  • Trouver ta réponse personnelle
  • Argumenter ta réponse personnelle devant un auditoire : par exemple, un ou plusieurs membres de ta famille, et essaye de les convaincre que tu as raison.

Cet exercice te permet de mettre tes idées au clair , de sortir du côté un peu abstrait de la dissertation et de travailler en t’amusant .

De plus, il est fort probable que tes parents ou tes amis te répondent et argumentent à leur tour. Ce qui te permettra de voir des aspects du problème qui t’avaient échappés.

Une fois cet exercice fait, tu peux toujours t’amuser à remplir le plan à trou avec toutes les idées qui auront germé !

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Découvrir la philosophie pas à pas

Méthodologie de la dissertation de philosophie (Résumé)

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Méthodologie de la dissertation de philosophie

Cet article est un résumé des principales étapes de la méthodologie de la dissertation de philosophie. Vous pouvez également retrouver la méthode en vidéos ici.

Le travail au brouillon  :

  • Commencez par analyser le sujet.

Pour faire une bonne dissertation, il faut d’abord bien comprendre la question qui est posée. Commencez par analyser chaque terme du sujet : demandez-vous ce que signifient les mots employés, comment vous pourriez les définir, ce qu’ils évoquent, à quels concepts vous pouvez les associer et à quels aspects du cours ou à quels auteurs étudiés vous pouvez les rattacher.

Pour bien comprendre la question, essayer de la reformuler en n’oubliant aucun aspect important : cela vous permet de comprendre exactement ce qui est demandé afin de ne pas faire de hors-sujet ! C’est une des étapes les plus importantes de la méthodologie de la dissertation de philosophie.

  • Trouver des idées.

Une fois que vous avez bien compris le sujet, il faut vous demander ce que vous pourriez répondre à cette question et surtout comment vous pourriez défendre vos réponses, c’est-à-dire les argumenter, les justifier. Mais, vous ne devez pas vous contenter d’une seule réponse : il faut que vous vous demandiez quelles objections on pourrait vous faire, comment on pourrait envisager les choses autrement, etc. Il s’agit de dialoguer avec vous-mêmes !

En fait, vous devez trouver quels arguments permettraient de défendre les deux réponses possibles (oui et non) : l’objectif est de comprendre la complexité de la question, autrement dit de saisir pourquoi elle pose un problème qui ne permet pas de donner une réponse unique et définitive. En d’autres termes, vous devez comprendre pourquoi elle suscite un débat !

Pour trouver des idées, il faut réfléchir ! Mais vous pouvez aussi vous référer au cours, aux auteurs étudiés, vous pouvez également analyser des exemples, des références littéraires ou cinématographiques, etc.

  • Construire la problématique.

Une fois que vous avez trouvé suffisamment d’idées, vous devez essayer de formuler précisément le problème que soulève ce sujet. Une problématique, en philosophie, c’est ce qui permet de comprendre pourquoi on ne peut pas répondre de manière immédiate, unique et définitive à la question qui est posée. Si cela n’est pas possible, c’est parce que la question posée suscite un débat qui oblige à envisager plusieurs éléments de réponse pour comprendre la complexité de la réalité évoquée.

Pour construire la problématique, il faut suivre trois étapes :

Commencez par énoncer et expliquer brièvement la réponse la plus évidente que l’on pourrait donner à cette question. Cette réponse correspond  le plus souvent au sens commun : ce que l’on pense spontanément sans avoir réfléchi à la question.

Expliquer ensuite quelle objection on pourrait faire à cette première thèse : vous pouvez vous appuyer sur un exemple que vous analyserez brièvement. Cette objection permet de faire surgir la dimension problématique en montrant que la réponse n’est pas aussi simple et évidente que l’on pouvait le penser, parce qu’une difficulté surgit. Utilisez des définitions des termes du sujet.

Ensuite, vous présentez une nouvelle objection à la thèse précédente en vous appuyant sur des définitions et un exemple.

  • Construire le plan.

Votre plan doit comporter obligatoirement trois parties : les deux premières correspondent aux deux premières étapes de votre problématique.

La première partie expose de manière détaillée la réponse la plus évidente, immédiate que l’on peut donner au sujet : cette réponse correspond  le plus souvent au sens commun. Il s’agira donc d’expliquer pourquoi on peut être amené à penser cela.

La deuxième partie expose les objections que l’on peut faire à cette thèse immédiate : cette deuxième partie est plus « philosophique » parce qu’elle présente un raisonnement plus approfondi.

La troisième partie approfondit encore le raisonnement en apportant une nouvelle idée : CE N’EST PAS une synthèse, c’est-à-dire un mélange des deux premières parties. Il s’agit de défendre la thèse avec des arguments plus forts qui résistent aux objections de la deuxième partie.

Par exemple : pour le sujet « peut-on forcer quelqu’un à être libre ? », la troisième partie explique pourquoi on peut dire, à la fois, que la liberté n’est pas compatible avec la contrainte (1 ère partie), et que la contrainte est nécessaire pour que les hommes deviennent libres (2 ème partie). La résolution de cette contradiction se trouve dans le concept d’autonomie. En effet, la vraie liberté consiste à être autonome, c’est-à-dire à être capable de se donner soi-même des règles, mais cette autonomie n’est pas innée : elle ne peut être développée que par l’intériorisation et la compréhension des contraintes. Autrement dit, l’homme ne peut devenir autonome qu’à partir du moment où il a d’abord été forcé à respecter des règles (rôle de l’éducation), règles qu’il est ensuite devenu capable de comprendre et de s’appliquer par lui-même grâce à sa raison.

Méthodologie de la dissertation de philosophie : La Rédaction

  • L’introduction

L’introduction comporte deux parties :

Le premier paragraphe est la présentation détaillée de la problématique.

Le deuxième paragraphe est l’exposé rapide du plan que vous allez suivre : présentez rapidement l’idée principale de chaque partie.

  • Le développement

Chaque partie doit commencer par l’annonce de l’idée principale que vous allez défendre dans cette partie, et elle doit se terminer par un rapide bilan de ce que vous avez montré dans cette partie. Par ailleurs, entre deux parties, vous devez faire suivre le bilan d’une transition qui doit faire apparaître une difficulté posée par l’idée que vous venez de défendre. Cette transition permet de montrer pourquoi il faut poursuivre la réflexion en envisageant une nouvelle réponse, ou une nouvelle idée. 

Chaque partie doit comporter plusieurs arguments donc plusieurs sous-partie : au minimum deux ! Ces arguments peuvent être de plusieurs nature, mais ils doivent tous être précisément et clairement expliqués. Ce peut être : l’analyse d’une définition, une idée personnelle, une idée exposée en cours, une thèse développée par un auteur, l’analyse d’un exemple, la référence à un livre ou un film, ou tout autre œuvre culturelle. 

Enfin, vous devez définir clairement chaque concept important que vous utilisez. La première partie doit contenir au moins la définition des termes importants du sujet, mais vous pouvez apporter de nouveaux concepts jusque dans la troisième partie : il faudra alors les définir.

  • La conclusion

La conclusion comporte trois parties : 1. La reprise rapide de la question posée par le sujet et du problème qu’elle soulevait. 2. Le résumé de votre développement. 3. Une ouverture qui explique quelle nouvelle question votre raisonnement ouvre : il s’agit de montrer que la réflexion peut se poursuivre, éventuellement en faisant le lien avec une autre notion du programme.

J’espère que ce résumé de la méthodologie de la dissertation de philosophie vous aidera a bien commencé, vous trouverez encore davantage de conseils sur la page Méthode .

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Comment rédiger une dissertation de philosophie ?

Comment rédiger une dissertation de philosophie ?

Cette année, l'épreuve de philosophie du baccalauréat se déroule le mercredi 14 juin 2023 à 8h. Le Figaro Etudiant revient sur la méthode à suivre afin de réussir sa dissertation pour les élèves qui auront choisi cette épreuve à l'écrit. Pour plus de détails sur le déroulé des épreuves de philosophie au bac, consultez notre article dédié .

Comment faire l'introduction d'une dissertation philosophique ?

Dans l'introduction, vous devez définir chacun des termes de la question au sens philosophique. Si on prend l'exemple d'une question comme : "Le langage peut-il tout exprimer ?" , vous devez donner la définition commune mais aussi philosophique du langage (car c'est une notion du programme). Vous devez aussi vous interroger sur l'utilité de l'adverbe "tout", sur l'étymologie et la signification du verbe "exprimer" et sur la fonction et la signification du prédicat "peut" (du verbe "pouvoir", qui renvoie donc à l'idée d'une possibilité, d'une intrication). Vous devez ensuite reformuler la problématique selon les définitions que vous avez établies et présenter le plan que vous allez développer.

Quelles sont les parties d'une dissertation philosophique ?

La structure du développement d'une dissertation prend la forme d'une réflexion argumentative qui se décompose en trois grandes parties. : 

  • L'hypothèse , dans laquelle vous allez dans le sens de la problématique et établissez une hypothèse que vous développez à l'aide d'arguments ;
  • La réfutation de l'hypothèse . Encore une fois, avec des arguments, vous allez démontrer les limites de la pensée des auteurs de votre première partie ;
  • La solution . Vous devez proposer un moyen de surmonter, d'outrepasser la problématique initiale pour montrer comment on peut tenter de répondre à la question posée, toujours de manière philosophique.

Ces grandes parties se décomposent, elles-mêmes, en sous parties (au nombre de trois, idéalement).Chacune de vos sous-parties représente un argument , que vous adossez à un auteur , et que vous exemplifiez de manière concrète . Pour prendre l'exemple du sujet "Le langage peut-il tout exprimer ?" , vous pouvez utiliser l'argument selon lequel l'intégralité de nos interactions passent par le langage, puisque c'est le fondement même de notre rapport à la réalité, c'est le langage qui nous permet de définir les choses et de communiquer avec autrui. Même la manière dont nous bougeons nos mains est qualifiée de "langage corporel" ( argument ).  C'est ce que défend Friedrich Hegel, dans Propédeutique philosophique ( auteur , le nom de l'œuvre n'est pas obligatoire). Selon lui, tout passe par le langage, il s'agit de "l'œuvre de l'imagination qui a le plus d'extension". Ainsi, "le langage consiste en mots qui ne sont rien d'autre que des signes de pensée" ( thèse de l'auteur ). Par exemple, la petite voix que l'on a dans notre tête, qui nous fait dire que nous pensons à quelque chose. Il ne s'agit en fait que de notre pensée qui est mise en forme grâce au langage ( exemple concret ).

Comment conclure une dissertation de philosophie ?

Dans la conclusion, vous ne devez pas résumer ce que vous venez de dire, mais expliquer votre solution à la problématique que vous avez formulée dans votre introduction. Ces éléments de réponse, vous les avez grâce à vos grandes parties et vos arguments. Vous ne devez pas citer vos parties mais plutôt montrer comment elles s'articulent de manière logique pour répondre à la question initiale que vous avez reformulée pour créer une problématique. Enfin, terminez votre dissertation par une question d'ouverture, qui permet de poursuivre la réflexion. Pour rester sur notre exemple initial, on pourrait conclure par :  "Dans quelle mesure l'ineffable existe-t-il ?"

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Comment faire une dissertation en philosophie ? ✍️

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Comment faire une dissertation en philosophie ? Si les élèves se posent souvent cette question, c’est parce que cette épreuve est toujours redoutée au bac. Pourtant, en étant bien préparé, il n’y a aucune raison pour que tu sois à côté de la plaque.

Faire une bonne dissertation, ça s’apprend ! Pour t’aider, on va te parler des attentes du correcteur et des meilleures pratiques à mettre en place pour cartonner le jour J. Tu vas voir, décrocher plus de 15 au bac n’est pas une mission impossible ! 🔥

Comment ton correcteur t’évalue-t-il ? 🧐

Pour évaluer la qualité de ta prestation, le correcteur se pose une question assez simple : « cet élève a-t-il développé une argumentation cohérente et structurée autour de la problématique donnée ? »

​👉 Autres critères d’évaluation

  • Le sujet a-t-il été bien compris ?
  • As-tu analysé et reformulé la question dans ton introduction ?
  • Maîtrises-tu à la fois des connaissances personnelles, mais aussi les différents objets d’étude au programme de philo de terminale ?
  • Ton expression écrite est-elle de qualité (français) ?
  • Ton argumentation est-elle claire et suit-elle un fil directeur précis ?

À lire aussi

✅ Découvre la méthode de l’explication de texte en philo !

Quelques conseils généraux 🏆

  • La clé de voûte l’épreuve, c’est d’avoir compris comment faire naître le paradoxe (= problématique) de chaque sujet. Pour ça, tu dois analyser les termes du sujet.
  • Pense à faire plaisir à ton correcteur en mettant environ 70% de références philosophiques . Sur les 30% restants, tu peux varier les plaisirs : peinture, sculpture, cinéma… Tous les arts peuvent être sollicités dès que tu déroules les exemples de manière pertinente et en montrant que tu connais l’oeuvre/théorie.
  • Le 10-12 est largement à ta portée même si tu n’as pas un niveau dément dans la matière. Aucune fot d’orthograf (ça fait mal aux yeux, hein ?​ 😬), une intro solide, les termes du sujet disséminés régulièrement dans ta dissertation et le travail est fait.

​👉 Désormais, tu sais à quoi t’attendre si tu veux obtenir une super note. Voyons désormais les différentes étapes à maîtriser le jour de l’épreuve !​ 🚀

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Nos Sherpas sont là pour t’aider à progresser et prendre confiance en toi !

Étape 1 : analyse ton sujet (15 min) 🕵️‍♂️

Rappelons ici ton but avant de nous lancer : tu dois soulever un problème sur un sujet donné et y proposer une réponse argumentée. Par conséquent, lorsqu’un sujet t’est donné, il te faut “l’interroger” jusqu’à que tu sois capable d’en retirer un problème philosophique. 

Lis ton sujet plusieurs fois et définis les termes du sujet. Essaye d’être le plus précis possible dans tes définitions pour faciliter ton travail de problématisation.

Associe les notions entre elles e n leur donnant tous les sens particuliers possibles (= acceptions). Le but est de faire émerger des questions. Interroge, confronte, questionne, imbrique les notions…

Tu peux maintenant faire apparaître le paradoxe posé par ton sujet . Tu vas vite voir se poser des contradictions qui valent la peine d’être creusés. Il te suffit d’affiner la formulation de ta problématique.

Dans la démarche thèse- antithèse -synthèse, l’objet de ta copie se doit :

D’expliquer comment ces points de vue sont compréhensibles pour tous (partie 1).

D’aller au-delà du sens commun et raffiner ta question (partie 2).

Dépasser ces contradictions avec une réponse claire au sujet (partie 3).

⚠️ WARNING : ne fonce pas sans réfléchir. Bien souvent, le jour du bac, tu auras l’impression d’avoir traité le sujet pendant l’année ! Méfie-toi : CHAQUE SUJET EST DIFFÉRENT et comporte son lot de subtilités. Fais l’effort de partir sans a priori !​ 😎

Exemple de dissertation sur la vérité 👏

​👉 N’hésite pas à checker notre article sur la vérité pour comprendre cette notion !

La vérité existe-t-elle ?

​📍 NB : ici, tout a été écrit noir sur blanc alors qu’au brouillon, tu fonctionneras beaucoup plus par liens logiques et associations d’idées. Le but étant d’avoir un maximum d’angles d’attaques. En revanche, le type d’analyse rédigé ci-dessus aurait très bien fonctionné pour entamer le paragraphe de problématisation dans une introduction.

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Étape 2 : construis ton plan (15 min) 🎬

Après analyse du sujet, tu as un brouillon de la problématique principale (et des secondaires). Fais alors ton ébauche de plan qui répond à tous les problèmes soulevés.

Reformule les problèmes soulevés par ta question pour chaque partie  de ton devoir. Tu devras t’y prendre en règle générale de 3 à 5 fois pour que ça fonctionne.

  • Partie 1 : présente ce que le sens commun pense du problème soulevé.
  • Partie 2 : vient tempérer et compléter tes propos.
  • Partie 3 : va plus loin et dépasse le problème en proposant des solutions.

​👉 Tu dois suivre un fil directeur très clair. Chaque sous-partie implique la suivante. Tu dois progresser dans ta réflexion c’est capital.

💎 P1 —> P2 —> P3  💎 Et attention à ton fil directeur 🧶

Découvre les notions au bac !

Fiche de cours : le devoir en philosophie 

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Fiche de cours : la liberté en philosophie 

Fiche de cours : la liberté en philosophie 📜

Fiche de cours : la raison en philosophie 

Fiche de cours : la raison en philosophie 🧠

Étape 3 : liste tes arguments et exemples (10 min) 👨‍🏫.

Munis-toi d’un brouillon pour pouvoir faire la liste de tes arguments afin de soit étayer une thèse, soit au contraire la réfuter. Concernant tes arguments, tu dois réussir à trouver le juste équilibre entre :

  • la théorie : les philosophes classiques au programme,
  • la pratique : tes connaissances personnelles : art , télé, économie….

Eh oui, si tu te mets à juste citer des cas de ta vie pratique ou rencontrés au travail, ta dissertation paraîtra un peu superficielle. Mais si tu te mets à ne citer que Kant , Heidegger et Platon, on reprochera à ta dissertation d’être trop conceptuelle. Trouve le juste milieu ! ​ 💪

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Étape 4 : organise tes arguments (20 min) 👩‍🔬

C’est du grand classique de plan détaillé : une copie de philosophie compte 3 parties (thèse/antithèse/synthèse) , divisées en 3 sous-parties. Tes parties doivent être de tailles aussi semblables que possible. Tu dois idéalement tourner autour de 9 sous-parties.

🎯 Chaque sous-partie doit être structurée !

↪️ Un unique argument énoncé sous forme d’une idée. Et là, miracle ! Tu as un auteur qui a eu l’idée dans une des œuvres étudiées.

Du coup, sers-toi du moment clé de l’oeuvre qui appuie ton raisonnement. Le but n’est pas ici de faire un résumé de son oeuvre, mais plus de donner des détails (noms, lieux…) qui permettent au correcteur de vérifier que tu as bien étudié l’oeuvre.

↪️ Rattache toujours cette idée à la démonstration en cours.  Il faut donc toujours que ton correcteur sente bien le lien entre l’exemple et le fil directeur de ton argumentation

↪️ Pense toujours à bien assurer la transition vers la partie/sous -partie suivante. De nombreux candidats pèchent dans la qualité de leur argumentation à cause de mauvaises transitions. Or, c’est un détail très apprécié par les correcteurs lorsque c’est bien fait.

​👉 Chaque partie doit amener logiquement la suivante afin de montrer la progression de ta pensée, et les transitions sont là pour montrer cette évolution.​ 💪

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Étape 5 : l’introduction au brouillon (30 min) 👨‍🎨

Pour rappel, l’introduction, c’est le moment où le correcteur est confronté à ta copie pour la première fois. Alors, exit ratures et une problématisation faite à la va-vite ! Tu prends un joli brouillon et tu structures ton introduction en la rédigeant avec soin selon cette démarche :

​👉 Accroche (facultatif). Plutôt que de démarrer sèchement avec la définition stricto sensu des termes du sujet, tu peux utiliser un fait un peu accrocheur issu de ta propre culture générale (histoire, art, musique…) pour ramener vers le sujet en question.

​👉 Donne une définition à tous les termes clés afin de bien être ancré dans ton sujet et éviter le malheureux hors sujet.

​👉 Énonce la problématique. C’est là que tu dois faire apparaître la tension au sein du sujet. Si cet exercice te donne du fil à retordre, checke le site Dico Philo !

​👉 Annonce ton plan. Cela sert à montrer le fil directeur que tu vas suivre au correcteur.

✅ Découvre la méthode de l’introduction en dissertation en philo !

Étape 6 : rédige ta dissertation de philo (2 heures) ✍️

Muni de ton plan détaillé, tu n’as plus qu’à suivre le fil directeur que tu as dessiné au préalable. Pour rappel, au sein de chaque paragraphe (= sous-partie) de ton développement, tu dois émettre une idée directrice et l’accompagner d’un argument qui vient prouver la validité de celle-ci.

​👉 Pense à y rajouter une référence philosophique ou personnelle (littérature, art, etc.).

​👉 Enfin, pense à une petite phrase récapitulative de bilan pour clore chaque paragraphe. Cela te permettra de démontrer la maîtrise de ton propos au correcteur.

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Étape 7 : conclusion (15 min) 🔚

Reprends les parties de ton développement en résumant brièvement (10-15 lignes max) ce que tu as “semé” tout au long de ta copie. Il faut ici répondre au problème philosophique que tu t’es posé en intro. Montre que tu réponds bien dans les clous à la question posée en reprenant texto les termes du sujet.

🧠 La conscience en philo : au cœur de la réflexion !

🧠 Sigmund Freud : figure emblématique de la psychanalyse !

Étape 8 : relis-toi (15 min) 📚

La petite relecture à la fin de l’épreuve est comme d’habitude toujours indispensable. Prends le temps de parcourir ta copie pour traquer l’ensemble des fautes que tu as pu semer tout au long de l’épreuve. 😉

Découvre d’autres notions au bac !

Fiche de cours : la science en philosophie​ 

Fiche de cours : la science en philosophie​ 🧪

Fiche de cours : nature et culture en philosophie 

Fiche de cours : nature et culture en philosophie 🍃

Fiche de cours : le langage en philosophie 

Fiche de cours : le langage en philosophie 🗣

Le mot de la fin 👇.

Si la philosophie était sans doute l’une des matières qui te faisait le plus peur pour le Bac, on espère que ces conseils pourront t’aider. Si tu veux des exemples de sujets rédigés , direction la philo du clos .

↪️ Tu y trouveras les sujets…

  • L’homme peut-il détruire la nature ?
  • Malheur à qui n’a plus rien à désirer ?
  • Pour être libre, suffit-il d’être maître de soi-même ?

Pour en apprendre plus sur les méthodes de dissertation, checke cette vidéo ! 😉

Passe à l’action ! 🗓

Prends un sujet d’ annale du bac philo donné par ton prof ou trouvé sur Internet, puis poste ta dissertation en commentaire : on te donnera notre avis sur ta réponse ! 💖

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[Bac] Sujet de dissertation : le temps en philosophie

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comment se fait une dissertation en philosophie

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Fiche méthode: Dissertation de philosophie

La  dissertation  est un incontournable de la  philosophie  au lycée. Cette  fiche  de méthodologie made in  Alveus  vous aidera à rédiger vos dissertations durant l’année scolaire. Elle vous sera aussi indispensable pour le  bac  de philo !

  • L’introduction
  • Le développement
  • La conclusion
  • Un exemple pour s’entraîner à la dissertation en Philosophie  

1. L’introduction

L’introduction sert à présenter la copie, à montrer sous quel angle on aborde le sujet. Elle se divise en 4 parties (mais les 3 premières ne constituent qu’un seul paragraphe). L’introduction est la première chose que lira votre correcteur. c’est une partie a ne pas négliger dans votre dissertation de philosophie.

Dans une dissertation, l’accroche est une phrase qui sert à capter l’attention du correcteur. Elle est souvent constituée d’un exemple précis, ou alors de l’étymologie du mot clé à analyser dans le sujet.

méthodologie dissertation

Il faut citer le sujet et préciser le ou les sens des mots importants, d’abord séparément puis, si besoin, ensemble.

La problématique 

On essaye d’ajouter à l’analyse une ou deux questions qui découlent du sujet. Dans une dissertation de philosophie, la problématique émerge uniquement du sujet.

comment se fait une dissertation en philosophie

Une annonce claire et un alinéa sont nécessaires. Même si elles sont un peu lourdes, utiliser des formules telles que : Premièrement / Deuxièmement / Troisièmement OU Tout d’abord / Puis / Enfin OU Dans un premier temps / etc.

2. Le développement

Le développement doit présenter votre réflexion sur le sujet de manière organisée et logique. Elle comprend toujours 2 ou 3 parties divisées en 2 ou 3 sous-parties (on peut éventuellement aller jusqu’à 4). Chaque partie doit faire à peu près la même longueur que les autres (de même pour les sous-parties).

Les parties

La partie commence par une phrase de présentation de l’idée générale (pour les 2e ou 3e parties, elle peut être intégrée à la transition). Un alinéa est ensuite nécessaire pour chaque sous-partie. Ne pas revenir à la ligne à l’intérieur d’un sou-partie ! Entre deux parties, la transition (sauter une ligne au-dessus et en-dessous) doit synthétiser la partie précédente et introduire la suivante, si possible en introduisant un élément nouveau (qqch sur quoi rebondir pour ne pas juste se répéter). Y faire preuve d’esprit d’analyse !

Les sous-parties

La sous-partie commence par une phrase présentant l’idée générale que vous allez développer. On développe ensuite une idée en 2 ou 3 phrases. Puis on l’illustre d’un exemple. En philo, c’est souvent la théorie d’un auteur vu en cours. L’exemple peut être court ou long (un exemple long et précis permet de montrer qu’on connait son exemple en profondeur). On peut conclure la sous-partie en résumant son contenu si elle est longue. Ce schéma peut être répété plusieurs fois (3 fois max) pour différentes idées dans une même sous-partie.

Attention : les idées doivent être cohérentes entre elles et découler de l’idée générale énoncée dans la première phrase.

3. Conclusion

comment se fait une dissertation en philosophie

Dans une dissertation de  philosophie , la conclusion sert à montrer ce que votre réflexion a apporté au sujet. On commence par résumer intelligemment le développement en montrant ce que l’on a apporté (ce n’est pas une annonce de plan). On répond à la problématique. En philo, on évite les ouverture qui sont très souvent hors sujet.

4. Un exemple pour s’entraîner à la dissertation en Philosophie

« désirer, est-ce nécessairement souffrir  », le désir est l’objet central du sujet :.

Il se rapporte à un thème que vous avez traité dans l’année. Le sujet sous-entend que le désir amène une souffrance : c’est le point qu’il va falloir discuter. Pourquoi y aurait-il souffrance ? Qu’est-ce qui fait souffrir ? Comment éviter cette souffrance ? Le terme nécessairement est également à remarquer. Il signifie que la souffrance serait inévitable, que l’essence du désir serait de faire souffrir l’être humain.

I ntroduction :

Le mot désir vient du latin desiderium, qui signifie à la fois le désir tel qu’on l’entend aujourd’hui et le regret : le désir impliquerait donc une dimension douloureuse. Néanmoins, désirer, est-ce nécessairement souffrir ? Désirer, c’est toujours désirer un objet qui nous manque. La souffrance, elle, peut être physique ou moral : le manque physique, comme la soif, est forcément douloureux, mais le manque moral, qui se manifeste dans le désir, peut aussi l’être. L’adverbe nécessairement signifie que cette souffrance serait inévitable. S’il y a, par essence, un manque dans le désir, il semblerait logique qu’il amène une souffrance. Cependant, on parle aussi souvent du désir comme quelque chose de positif, car sa satisfaction peut amener une certaine joie. Le désir ne peut-il pas amener bien plus qu’une simple souffrance ? N’est-il pas également une source de puissance? Tout d’abord, nous verrons dans quelle mesure le désir peut être une souffrance pour l’homme. Puis, nous nous intéresserons à l’élan et à la joie que peuvent induire le désir. Enfin, nous verrons que le désir peut être créateur.

I.Le désir comme souffrance

A.Le désir est toujours un manque (Platon, mythe des androgynes séparés en deux moitiés qui se cherchent et se désirent, parfois en vain) B.La frustration liée au désir (Schopenhauer, douleur du désir physique mais aussi moral) C. Il faudrait donc se libérer du désir (bouddhisme, le Nirvana = l’absence de désir)

II. Le désir comme élan vital

A. De la frustration à la satisfaction du désir (Aristote, lien entre l’imagination et le réel) B.Le désir comme source de vie (Spinoza, l’ennui est l’absence de désir et est une souffrance) C. La joie comme principe supérieur(Spinoza)

III.Le désir créateur

A.Le désir produit son objet( Stendhal, la cristallisation) B.Le désir est désir de lui-même (le désir porte autant sur lui-même que sur le reste, assouvir ses désirs ne fait qu’ouvrir d’autres portes pour continuer à vivre)

En conclusion, pas d’ affolement  ! Avec de la méthode et des  connaissances suffisantes , la philosophie n’est plus un coup de chance et tu peux facilement avoir de bonnes notes ! L’important c’est de garder en tête des bonnes pratiques et d’être rigoureux dans l’élaboration et la construction de la structure de ta dissertation.

Guide Étape par Étape: Comment Rédiger une Dissertation Philosophique

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L’art de la dissertation philosophique demande de la clarté intellectuelle, une pensée critique et une maîtrise de l’argumentation. Dans cet article, nous allons décomposer le processus de rédaction d’une dissertation de philosophie en six étapes simples et faciles à suivre. Que vous soyez un étudiant débutant en philosophie ou un candidat avancé se préparant pour un examen de finale, ce guide vous propose une approche structurée pour déchiffrer le sujet, établir un plan d’argumentation, rédiger votre dissertation et passer à la relecture finale.

Table of Contents

Table des matières

Voici ce que vous retrouverez dans cet article : 1. Analyser le sujet en profondeur 2. Problématiser 3. Faire un plan 4. Argumenter 5. L’introduction, le développement, les transitions et la conclusion 6. La relecture et correction de votre dissertation 7. Présentation gratuite

Étape 1 de la méthode d’une dissertation – Analyser le sujet en profondeur

1. lire le sujet attentivement.

La première étape pour réussir une dissertation philosophique consiste à lire attentivement le sujet. Il ne suffit pas de comprendre les termes, il faut aussi saisir le sens global du sujet et le contexte dans lequel il s’inscrit.

2. Définir les termes du sujet

Une fois le sujet lu et compris, il est essentiel de définir les termes. Ces définitions serviront de base pour la construction de votre réflexion. Veillez à choisir des définitions précises et cohérentes.

3. Faire un brainstorming sur le sujet

Après avoir défini les termes, il est temps de réfléchir à des idées et des arguments. Vous pouvez utiliser la technique du mind mapping ou du brainstorming pour élargir votre champ de réflexion sur le sujet.

Reformuler des textes efficacement

La dernière étape de cette première phase est la reformulation des textes. Celle-ci vous permettra de vous approprier les textes et de les comprendre en profondeur. Cette technique nécessite de la pratique, il est donc recommandé de se former.

Étape 2 de la méthode d’une dissertation – Problématiser

Une fois que vous avez une compréhension solide du sujet, il est temps de problématiser. Il ne s’agit pas seulement de connaître votre sujet, mais aussi de trouver un problème, une tension ou un paradoxe dont il émerge. C’est l’étape cruciale qui donne une orientation à votre dissertation. La problématisation nécessite une réflexion approfondie et une compréhension claire du sujet. Pour ce faire, essayez de voir quelles questions sont soulevées par le sujet, quelles sont les idées contradictoires qui peuvent en découler et comment elles peuvent être débattues.

Étape 3 de la méthode d’une dissertation – Faire un plan

Apres avoir bien problématisé, il est important de tracer un plan solide et logique de votre dissertation. Le plan est une réponse structurée à la problématique posée lors de l’étape précédente. Il doit présenter vos arguments de manière claire et cohérente, et utiliser des exemples pour renforcer vos points. Un bon plan comprend généralement deux à trois parties, chacune constituée de plusieurs paragraphes. Chaque partie correspond à une idée principale qui répond à la problématique. Assurez-vous que chaque partie est en lien logique avec les précédentes et les suivantes.

Étape 4 de la méthode d’une dissertation – Argumenter

L’argumentation est l’essence même de votre dissertation. Chaque argument doit être clairement formulé, basé sur des preuves solides et avoir du sens dans le contexte plus large de votre dissertation. Chaque argument doit être suivi d’un exemple pour illustrer et renforcer votre point. Veillez à choisir des exemples pertinents qui soutiennent votre argument et ne s’écartent pas du sujet.

Combien de fautes dans votre document ?

Ne négligez pas l’importance de l’orthographe et de la grammaire. Des erreurs peuvent affecter la clarté de votre argumentation et donner une mauvaise impression au correcteur.

Étape 5 de la méthode d’une dissertation – L’introduction, le développement, les transitions et la conclusion

1. l’introduction d’une dissertation.

L’introduction est la première partie de votre dissertation. Elle doit présenter le sujet, fournir une définition des termes principaux, poser la problématique et annoncer le plan.

2. Le développement

C’est ici que vous exposerez vos arguments en suivant le plan que vous avez établi précédemment. Assurez-vous que chaque partie de votre développement est clairement articulée et logiquement structurée autour de votre argumentation.

3. Les transitions

Les transitions servent de liens entre les différentes parties de la dissertation. Elles permettent une lecture fluide et une bonne compréhension de votre argumentation.

4. La conclusion d’une dissertation

Étape 6 de la méthode d’une dissertation – La relecture et correction de votre dissertation

L’ultime étape avant la remise de votre travail est la relecture. Elle doit être effectuée avec soin pour déceler et corriger les éventuelles fautes.

Présentation gratuite

Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, nous vous invitons à consulter notre présentation gratuite détaillée sur la méthode de la dissertation philosophique. Entièrement interactive, elle vous permettra d’approfondir votre apprentissage et de renforcer vos compétences rédactionnelles. Maintenant que vous avez une compréhension claire du processus de rédaction d’une dissertation philosophique, la prochaine étape est de vous mettre à l’épreuve. Commencez par une dissertation simple et développez vos compétences au fur et à mesure. Bonne écriture !

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La dissertation pas à pas

  • Qu’est-ce qu’une dissertation philosophique ?

La dissertation philosophique est un exercice de réflexion à la fois personnelle et informée.

• personnelle  : parce qu’il s’agit de réfléchir par soi-même dans le but de répondre à la question posée.

•  informée  : parce qu’il s’agit à partir de sa réflexion de nourrir ses propos de référence à des auteurs, c’est-à-dire à des éléments de doctrine (le cours est censé vous apporter ces informations, d’où la nécessité de le prendre en note).

  • La problématisation du sujet.

Le point de part d’une dissertation de philosophie est le plus souvent un sujet formulé sous la forme d’une question qui comporte au moins généralement deux notions mises en relation par un groupe verbal. C’est sur cette relation qu’on vous demande de réfléchir : son existence et sa nature.

Exemple choisi et développé ci-dessous : Apprend-on à penser ?

La problématisation a pour point de départ le sujet-question et pour point d’arrivée la formulation d’un problème. Qu’est-ce qu’un problème ? C’est une contradiction. Qu’est-ce qu’une contradiction ? Deux propositions qui paraissent vraies, qui au mieux ont pour elles un argument, mais qui s’opposent l’une à l’autre de telle sorte que si l’une est vraie, alors l’autre est fausse. Deux propositions totalement incompatibles et qui toutefois semblent vraies toutes les deux.

Exemple : D’un côté l’opinion commune est persuadée que la pensée est innée et qu’il n’est nul besoin de l’apprendre ; de l’autre la philosophie, tout au long de son histoire a revendiqué la sauvegarde du « métier » de penser.

Pour passer de l’une à l’autre, de la question au problème, il n’y a pas vraiment de recette. Pourtant deux opération sont toujours nécessaires : trouver des reformulations possibles de la question afin d’en bien saisir le sens ; définir les termes de la question, tous, sans exception.

Exemple : Première illusion concernant notre sujet : l’homme a toujours su penser. C’est l’illusion du spontanéisme, stigmatisée par Hegel comme la défiguration même du besoin de penser.

Deuxième illusion : apprendre, c’est nécessairement acquérir un savoir : l’étude des sciences particulières, ou l’application de la pensée à un objet extérieur, sur le modèle de la fabrication technique, exerçant leur fascination.

• Dès lors, comment passer de la question au problème ?

Il faut radicaliser le paradoxe : s’il n’y a de véritable apprendre que l’apprendre à penser, car on ne pense que des pensées et non des imaginations ou des représentations intellectuelles, alors apprendre, n’est-ce pas véritablement développer par soi-même ce qui est en soi-même, et non être soumis à l’instruction d’un maître, ou à la contrainte d’une opinion ?

La dénonciation de la double illusion inhérente à la lecture du sujet reste urgente aujourd’hui : élucider la signification d’un apprendre à penser, c’est comprendre que le penser ne se réduit ni au savoir d’un objet, ni à une fonction de représentation.

  • La mise en place d’une progression ordonnée.

Il s’agit à présent de préparer ce qui sera le corps du devoir, le développement en établissant son plan.

Ce travail doit répondre à trois exigences :

• Il faut s’en tenir au cadre fixé par la problématique, et pour cela il convient de partir de cette problématique même.

• Il s’agit de trouver ou d’élaborer plusieurs solutions successives au problème soulevé, d’apporter plusieurs réponses à la question posée, chacune devant être distincte et opposée aux autres. Mais surtout chacune doit être argumentée.

• Il s’agit d’être toujours progressif et rigoureux, à savoir d’enchaîner les solutions les unes aux autres, au lieu de les juxtaposer simplement, et, à l’intérieur de chaque solution, de coordonner ses idées, de les enchaîner les unes aux autres. Cela doit se traduire par le fait de pouvoir distinguer dans votre travail un point de départ (la problématique) et un point d’arrivée (la meilleure solution, la réponse la plus pertinente) et entre les deux, toute une série d’étapes, d’idées enchaînées les unes aux autres.

Exemple : 1) Il convient d’abord d’exposer l’image de la pensée telle que se la représente l’homme de la rue : à savoir comme quelque chose d’inné qu’on n’apprend pas à proprement parler.

2) Pourtant le cas des enfants sauvages montre que l’apprendre à penser joue un rôle capital et que l’enfant ne devient d’une certaine manière que ce qu’on le fait être, c’est-à-dire un être pensant.

3) Cependant, s’il est permis de poser l’existence d’un acte spécifique de penser, on ne peut ni le confondre avec un art de bien penser, ni le réduire à une méthode de raisonnement ou à un art de juger vrai, voire à une caractéristique universelle, à un calcul : telle est la signification que l’on peut donner du point de vue de notre sujet, au conflit entre Leibniz et Descartes quant à la définition même du mot « méthode », et à la critique hégélienne du « calculemus » leibnizien.

4) L’étude du processus d’apprendre fait ainsi apparaître une relation spécifique entre la forme et le contenu de la pensée qui s’apprend : en apprenant à penser, on réalise certes un travail de transformation d’une représentation en pensée. Mais ce travail, pour être compris et pratiqué, ne peut se plier au modèle de l’extériorité de la forme et du contenu, au modèle de la fabrication : une œuvre n’est pas un produit, une pensée n’est pas un calcul.

  • La rédaction

Deux règles à suivre : l’expression doit être claire (un « non-philosophe ») doit pouvoir vous comprendre sans effort de décodage ou de réécriture) ; il ne faut exprimer qu’une idée par paragraphe et consacrer un paragraphe à chaque idée ; il ne faut pas oublier la correction, c’est-à-dire des marges.

  • L’introduction :

Elle comporte trois moments :

• Une entrée en matière qui peut se faire à partir d’un exemple ou d’une situation dans laquelle la question posée pourrait se poser. Surtout, éviter absolument les formules générales et creuses du genre « De tous temps les hommes… » A l’issue de cette entrée en matière, le sujet doit être exposé en toutes lettres et en totalité. Si vous ne trouvez rien qui vaille, commencez directement par le sujet.

Exemple : Contrairement à l’opinion, pour qui ces deux verbes sont incompatibles, la philosophie, tout au long de son histoire, revendique la sauvegarde du « métier » de penser. Ainsi Hegel  dans l’introduction à son Encyclopédie (remarque du paragraphe 5), renouant avec Platon pour marquer l’importance du métier en philosophie dénonce une double illusion dans le refus d’un « apprendre à penser » : « On accorde, écrit-il, que pour confectionner un soulier, il faut l’avoir appris et s’être exercé, bien que chaque homme disposant d’un pied, en possède la mesure et grâce à des mains, l’habileté naturelle pour ce métier. Ce n’est qu’en philosophie, pense-t-on, que des études et des efforts ne sont pas indispensables. » Dès lors, on peut légitimement se poser la question : apprend-on à penser ?

• Présenter la problématique le plus rapidement possible, mais le plus clairement possible. Dégager les enjeux du problème, c’est-à-dire ce qu’il met en jeu, ce qu’il en coûterait s’il n’était pas résolu.

Exemple : Ne faut-il pas radicaliser le paradoxe propre à cette question ? S’il n’y a de véritable apprendre que l’apprendre à penser, car on ne pense que des pensées et non des imaginations ou des représentations intellectuelles, alors apprendre, n’est-ce pas véritablement  développer par soi-même ce qui est en soi-même, et non être soumis à l’instruction d’un maître, ou à la contrainte d’une opinion ?

• Présenter le plan du devoir, ce qui peut se faire sous la forme de questions qui chacune à leur manière présente le problème ou un des aspects, mais de telle sorte que les parties ainsi annoncées soient effectivement des réponses aux questions posées et telles qu’elles le sont.

Exemple : 1) Il convient d’abord d’exposer l’image de la pensée telle que se la représente l’homme de la rue : à savoir comme quelque chose d’inné, qu’on n’apprend pas à proprement parler.

2) Pourtant, le cas des enfants sauvages montre que l’apprendre à penser joue un rôle capital et que l’enfant ne devient d’une certaine manière que ce qu’on le fait être, c’est-à-dire un être pensant.

3) Cependant, s’il est permis de poser l’existence d’un acte spécifique de penser, on ne peut ni le confondre avec un art de bien penser, ni le réduire à une méthode de raisonnement ou à un art de juger vrai, voire à une caractéristique universelle, à un calcul : telle est la signification que l’on peut donner, du point de vue de notre sujet, au conflit entre Leibniz et Descartes quant à la définition même du mot « méthode », et à la critique hégélienne du « calculemus » leibnizien.

4) L’étude du processus d’apprendre fait ainsi apparaître une relation spécifique entre la forme et le contenu de la pensée qui s’apprend : en apprenant à penser, on réalise certes un travail de transformation d’une représentation en pensée. Mais ce travail, pour être compris et pratiqué, ne peut se plier au modèle de l’extériorité de la forme et du contenu, au modèle de la fabrication : une œuvre n’est pas un produit, une pensée n’est pas un calcul. (Aristote)

Enjeux  : Contre le formalisme des méthodes et la fascination des sciences particulières, l’acte d’apprendre à penser fait apparaître l’unité de la forme et du contenu de son objet. Quelle est donc cette « science » qui nous occupe ? En tant que la philosophie s’enseigne, est-elle vouée à l’hostilité des sociétés ? Qu’advient-il de la tentative d’inscrire cet acte d’apprendre à penser dans une histoire, voire dans le projet d’une pédagogie politique ? (voir Kant et les problématiques pédagogiques des Lumières)

  • Le développement :

Il n’est que la rédaction soignée de la progression ordonnée qui a été mise en place antérieurement. Il convient toujours de commencer par l’analyse et la définition des notions du sujet. C’est à partir de ce travail qu’il sera possible d’exposer et de justifier sa première solution au problème.

Exemple :

I.                    La position de l’homme de la rue : la pensée ne s’apprend pas

Quand on demande à l’homme de la rue s’il faut apprendre à penser, on s’entend souvent répondre que cela est inutile car la pensée est en quelque sorte innée et que l’homme vient au monde avec elle.

Une telle opinion nous semble pourtant d’emblée très contestable : car elle n’envisage la pensée que comme un tout qui n’est pas susceptible de distinctions.

Or, il convient de distinguer deux sortes de pensées : la pensée en tant que sensation ou sentiment, et la pensée en tant que réflexion. C’est principalement de la pensée réfléchie, qui constitue la pensée au sens strict, que nous allons traiter. En effet, la pensée, sensation ou émotion, semble être innée et ne pas s’apprendre à proprement parler, même si toute sensation est toujours , d’une certaine manière, construite.

Prenons l’exemple d’un bébé : un bébé a spontanément un sentiment de bien-être ou de malaise ; il semble accessible à certaines émotions telles que la gaieté, qu’il exprime par le rire ; quand on l’éloigne de sa mère, il pleure car il se sent mal à l’aise. Cette pensée sensation n’est pas spécifique à l’homme, mais lui est commune à lui et à l’animal. La pensée réflexion, en revanche, est une fonction propre de l’homme, par laquelle il s’oppose à l’animal. C’est la faculté intellectuelle ayant pour objet la connaissance : penser, c’est produire des idées, des jugements ; la pensée, c’est l’activité de l’esprit en tant qu’il nous permet de comprendre.

La question qui se pose est de savoir si l’homme à l’origine, c’est-à-dire dans toute sa première enfance, est réellement démuni d’une telle pensée. Or les études menées sur le développement de l’intelligence chez l’enfant, notamment par J. Piaget, ont montré que la pensée abstraite, celle de l’homme adulte, constituait l’aboutissement d’un processus d’acquisition passant par cinq stades : pensée sensori-motrice, jusqu’à deux ans, où l’enfant acquiert l’idée de la permanence des objets ; pensée pré-opératoire, de deux à quatre ans, où l’enfant utilise le langage, mais où il ne sépare pas son moi du monde extérieur ; pensée intuitive, de quatre à sept ans, où l’enfant saisit le monde de manière purement pragmatique et à travers ses qualités ; pensées des opérations concrètes, de sept à onze ans, où l’enfant est capable d’abstraire pleinement et de penser logiquement. Il apparaît donc que la pensée, du moins conceptuelle, n’est pas innée, mais qu’elle est le fruit d’un long et progressif développement.

On peut cependant se demander si ce développement est ou non un apprentissage, c’est-à-dire si le passage d’un stade de la pensée à l’autre se fait de manière naturelle et spontanée, en dehors de toute éducation, ou s’il dépend de cette dernière.

Il serait à cet égard intéressant d’analyser le cas des enfants sauvages, et de mettre en parallèle leur développement avec celui d’un enfant dit normal.

II.                 Le cas des enfants-sauvages : le rôle capital de l’apprentissage dans la formation de la pensée

Les enfants sauvages sont des enfants qui dès leur naissance, ou peu après, ont été abandonnés à eux-mêmes dans la nature et parfois adoptés et élevés par des bêtes sauvages, par exemple des loups. Au XIXe siècle, un enfant sauvage d’une dizaine d’années fut découvert dans l’Aveyron et observé par le médecin J. Itard. Cet enfant se montrait indifférent à tout et incapable d’une attention soutenue. Il était dépourvu de mémoire, de jugement et d’une intelligence très bornée, même relativement à ses besoins élémentaires, au point qu’il ne pensait pas à monter sur une chaise pour atteindre un aliment qu’on élevait hors de sa portée. En un mot, l’existence de cet enfant sauvage se réduisait à une vie totalement animale. Il est évident qu’un enfant du même âge, normalement élevé parmi et par ses semblables, ne se comporte pas du tout de la même manière. Nous pouvons donc en conclure que l’éducation entendue au sens le plus large, joue un rôle capital dans le développement de l’être humain et de sa pensée. L’éducation ne se limite pas en effet à l’éducation scolaire, mais elle commence par l’éducation familiale, et même par la simple relation interindividuelle : c’est la rencontre avec autrui qui permet de développer et d’enrichir la pensée d’un être. L’acquisition du langage, qui permet cette communication, ce dialogue avec l’autre, joue un rôle capital.

Ainsi donc, l’on peut dire que l’enfant ne devient d’une certaine manière que ce qu’on le fait être, c’est-à-dire un être pensant ; que même si l’éducation ne crée pas à proprement parler un être pensant, du moins elle éveille en lui son être : elle lui enseigne à penser. Mais enseigner à penser ne conduit-il pas, paradoxalement, à empêcher de penser ? Autrement dit, l’éducation ne mène-t-elle pas, peu ou prou, au conditionnement ? De fait, en apprenant à penser, l’enfant apprend également des pensées : ses idées ne sont donc pas à lui, elles sont celles qu’on lui a inculquées. L’enfant reçoit ainsi par son éducation des idées et des concepts qui se combinent dans son esprit et constitueront sa pensée. Il y aura donc, en fonction des éducations différentes, des pensées et des modes de pensée différents. La pensée asiatique, par exemple, différera de la pensée française, et, à l’intérieur d’une même civilisation, la pensée différera d’une classe ou d’un groupe social à un autre. Donc, même si la pensée universelle, elle revêt des modalités et des spécifications particulières. Imaginons deux ouvriers à qui on fournirait des matériaux et des outils pour construire un objet de leur choix. Chacun d’eux ne construira pas forcément le même objet, a fortiori si on ne leur fournit pas les mêmes pensées, les idées, aux matériaux. Chacun en principe se sert de sa pensée comme il l’entend, toutefois, il se trouve limité par son éducation : il se servira de son outil, donc de sa pensée, comme on lui aura appris à s’en servir. Cet apprentissage, nous l’avons dit, risque de devenir un véritable conditionnement des esprits. Ce conditionnement peut revêtir des formes insidieuses ou spectaculaires. L’histoire récente nous en fournit un exemple avec le phénomène du nazisme : à travers la propagande gouvernementale, la population allemande dans sa nouvelle majorité fut conditionnée en sorte qu’elle « pensât » en conformité avec les orientations idéologiques, notamment antisémites, du régime hitlérien. Ici l’on peut affirmer que l’on « apprend » réellement à « penser », si cela peut encore s’appeler penser.

Mais s’il apparaît qu’on apprend bien à penser, peut-on pour autant réduire cet acte à une méthode de raisonnement ?

III.              La confrontation de l’art de bien penser avec l’art de penser

Il existe dans l’histoire de la philosophie une confrontation des plus intéressantes sur le sens de l’expression « apprendre à penser » : celle entre Descartes et Leibniz.

Ainsi, pour Descartes l’art de penser renvoie à un ingenium , à ces parcelles innées de raison que chaque homme possède originairement. Certes Descartes propose bien un discours de la méthode et fait donc certes une place à l’art du raisonnement droit, mais il s’agit là d’une méthode seconde et secondaire, par rapport à la « méthode » originaire et fondatrice qui est celle de la conversion de l’esprit et du doute volontaire.

La méthode ne rend que plus « apte » celui qui a le don d’inventer (cf. Les Règles pour la direction de l’esprit ) : elle nous perfectionne, mais elle n’est pas perfectible.

Dans le Discours de la méthode , Descartes écrit : « Ainsi mon dessein n’est pas d’enseigner ici la méthode que chacun doit suivre pour bien conduire sa raison, mais de faire voir en quelle sorte j’ai tâché de conduire la mienne. » Il n’y a donc pas de procédés communicables pour aboutir à l’invention.

Pour Leibniz au contraire de Descartes, la méthode ne doit être ni seulement une démarche, ni seulement une conversion, mais une technique. Apprendre consiste à faire un inventaire exact de toutes les connaissances acquises mais dispersées et mal rangées. Au lieu de confier la méthode au hasard, comme le fait Descartes, il faut formaliser l’ordre des raisons par des signes palpables que chacun pourra combiner selon certaines règles comme en algèbre, d’où la possibilité d’apprendre à inventer.

Alors que la méthode de Descartes se veut un art d’inventer, l’art combinatoire leibnizien veut une clef de l’art d’inventer. Leibniz écrit : « Il est manifeste que si l’on pouvait trouver des caractères ou signes propres à exprimer toutes nos pensées, aussi nettement et exactement que l’arithmétique exprime les nombres, on pourrait faire en toutes les matières en tant qu’elles sont sujettes au raisonnement tout ce qu’on peut faire en arithmétique et en géométrie ».

On le constate donc l’expression « apprendre à penser » est le lieu d’une controverse dans l’histoire de la philosophie entre Descartes et Leibniz, pour qui la définition même du mot « méthode » relativement à cet « apprendre à penser » est tendu entre l’apprentissage technique et la conversion de l’esprit.

Cette tension de l’apprentissage dans ce « dialogue » entre Descartes et Leibniz soulève donc la question de savoir si l’ « apprendre à penser » renvoie à une histoire ou à un développement.

IV.               Apprendre à penser : une histoire ou un développement ?

On comprend désormais la signification des attaques de Hegel contre le calculemus leibnizien, contre l’extériorité du calcul en général, et la nécessité, pour apprendre à penser de ne réduire en aucun cas le penser à un art de bien raisonner, à une limitation par un être extérieur auquel la pensée s’appliquerait comme le cachet sur la cire. Dans la Préface de la Phénoménologie de l’esprit , Hegel écrit : « Dans la connaissance mathématique, la réflexion est une opération extérieure à la chose ; de ce fait, il résulte que la vraie chose est altérée… la démonstration suit une voie qui commence en un point quelconque sans qu’on sache encore le rapport de ce commencement au résultat qui doit en sortir… Une finalité extérieure régit un tel mouvement. L’évidence de cette connaissance défectueuse dont la mathématique est fière, et dont elle fait parade, contre la philosophie, repose seulement sur la pauvreté de son but, et sur la défectuosité de la matière. »

Ce que Hegel critique donc dans la conception leibnizienne de l’apprendre à penser, c’est qu’elle ne présente du « penser » qu’une conception technicienne, l’objet d’un véritable « apprendre » se confirmant lui-même en tant que tel par son inscription dans une « histoire », voire dans un progrès. Pour Hegel, inscrire l’apprendre à penser dans une histoire ne peut se faire qu’au prix d’une « dérivation » de l’acte de penser dans l’acte de connaître ou de raisonner. Or, l’acte d’apprendre se confond en quelque sorte avec le penser lui-même, ou plutôt apprendre est le processus même de la pensée en devenir. Si bien qu’on ne peut séparer l’acte de pensée et l’acte d’apprendre comme si ce dernier précédait la pensée en tant que telle.

Si l’apprendre à penser ne renvoie pas à une histoire, c’est qu’il est plutôt de l’ordre d’un développement : il ne s’agit pas seulement dans l’apprendre à penser d’appliquer à une représentation la forme d’un savoir ou d’un jugement, mais de manifester ce qui rend raison de tout jugement, et qui est toujours déjà là, d’aucun temps ni d’aucune époque.

Soit un exemple : efforçons-nous de penser la liberté, c’est-à-dire de dépasser les diverses représentations ou les divers jugements que nous pourrions en former. C’est le travail de transformation d’une représentation en pensée : a) la représentation de l’opinion : être libre, c’est faire ce que l’on désire. b) la représentation du jugement : être libre, c’est faire ce que l’on veut. c) La pensée de la liberté : être libre, c’est exprimer une libre nécessité.

L’apprendre à penser se présente donc bien comme un travail sui s’appréhende comme un processus de développement, par lequel le penser s’affirme contre la représentation et le jugement.

La pensée est donc elle-même un processus d’apprentissage, en tant qu’il n’y a de véritable apprendre que l’apprendre à penser. L’acte d’apprendre ne précède donc pas la pensée, de la même manière que l’acte de pensée n’est pas extérieur à l’apprentissage : apprendre à penser n’est en fait pas autre chose que le processus de la pensée effective.

Pour Hegel, pensée et apprentissage sont fondamentalement unis en ce qu’ils relèvent d’un même processus, dans lequel l’esprit, l’effectif, est à lui-même son propre sujet. Il n’y a donc pas de méthode préalable à l’exercice de la pensée et qui pourrait être étudiée pour elle-même, pour commencer : pas de « discours de la méthode » antérieur aux « essais de cette méthode ».

Si l’on peut encore parler d’apprentissage avec Hegel, c’est à condition de préciser que celui-ci est inséparable de la pensée dans laquelle il s’accomplit, c’est-à-dire qu’il ne vient ni avant elle ni après elle, mais avec elle.

  • La conclusion :

Il faut y faire figurer un rapide résumé du parcours général du devoir qui met l’accent sur l’ensemble des éléments de réponse, ce qui permet de donner la solution finalement adoptée pour régler le problème, et, de répondre clairement à la question posée. Ne surtout pas ouvrir le sujet ou le devoir en posant une question nouvelle : il s’agit de répondre à des questions, pas d’en poser en vain.

Au terme de cette analyse, nous pouvons avancer que tout homme possède la faculté de penser, mais que la pensée n’est au seuil de la vie de chaque homme qu’à l’état de simple possibilité. A sa naissance, l’homme peut potentiellement penser, mais il doit apprendre à réaliser effectivement sa pensée et la développer jusqu’à atteindre à la pensée conceptuelle qui en est la forme la plus achevée. L’apprentissage joue donc un rôle déterminant dans l’acquisition de la pensée, ce qui pose le grave problème du conditionnement des esprits, car en apprenant à penser l’homme apprend des schémas et des modes de pensée dont il risque de rester prisonnier.

Quoiqu’il en soit, l’effort d’apprendre à penser s’il a lieu, permet de battre en brèche deux illusion fondamentales. Il montre en effet que l’homme ne sait pas penser par lui-même, mais qu’il lui faut véritablement apprendre cet acte (cf. toute l’entreprise socratique).

Il montre aussi qu’apprendre ne consiste pas simplement à acquérir un savoir ou à accumuler des connaissances, et que cet acte n’est ni antérieur ni postérieur à la pensée mais lui est contemporain.

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